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Vous visez une licence, licence professionnelle, un master pro, un MBA, un titre d'ingénieur ou d'autres diplômes supérieurs (DSCG, CAFDES...) et vous rencontrez des difficultés pour vous préparer à l'oral de validation, adressez vos questions à VAE GUIDE PRATIQUE . Plus vos questions seront précises, plus nous vous aiderons.
Si nos conseils vous satisfont, vous pourrez soutenir notre association en adressant un don.


1. Préalable à la création de l'argumentaire

Votre dossier de validation est déposé dans les délais. Maintenant, chaque membre du jury, composé d'enseignants et de professionnels, va en prendre connaissance (au moins un quart de représentants qualifiés des professions concernées avec le souci d'assurer une représentation équilibrée hommes, femmes et employeurs, salariés - décret 2002-615 du 26 avril 2002). Le jury se rassemble généralement une, deux voire trois fois l'an selon les organismes. Dans certaines universités ou écoles, il se réunit dès que vous êtes prêt. Ni l' accompagnateur , ni un ou des membres de l'entreprise du candidat ne peuvent être membres du jury (décret 2002-615 du 26 avril 2002).

Généralement, tous les diplômes intègrent dans leur référentiel une composante communication.
Votre livret de validation témoigne de vos compétences pour communiquer par écrit et sans ambIguïté, des arguments en lien étroit avec chaque attente du diplôme.
L'oral de votre validation témoigne de vos compétences pour communiquer oralement des arguments clairs, synthétiques et pertinents en lien avec chaque attente du diplôme.
L'ORAL EST LA SEULE MISE EN SITUATION EFFECTIVE DE TRAVAIL liée au bloc de compétences dédié à la communication du diplôme visé.

A quelques exceptions près, une phase d'attente d'un mois, deux mois ou davantage selon les cas, est à prévoir avant l'entretien. (Pour les titres professionnels du Ministère du Travail une mise en situation réelle de travail est organisée). Nous vous proposons de profiter de ce délai pour préparer l'entretien de validation. N'attendez pas de recevoir votre convocation pour préparer cet exercice. Plus le niveau du diplôme est élevé, plus vous devez décider d'y consacrer du temps.

Nombre de candidats se discréditent lors de l'entretien par manque d'identification et évaluation des difficultés. D'une part, le français écrit, n'est pas le français oral (et inversement). D'autre part, nos acquis d'expérience ne sont pas mémorisés en bloc dans notre cerveau. Ils sont fragmentés. Accéder à ses souvenirs morcelés, évaluer leur pertinence, puis les verbaliser ne se fait pas à chaud.

Que de silences prouvant le manque du sérieux de la préparation, que de banalités avons-nous entendues lors d'un oral depuis que nous exerçons, combien de réponses hors sujet, lacunaires, ne prouvant rien. L'improvisation ne s'improvise pas, il faut du temps pour trouver l'inspiration, structurer, mémoriser et roder votre discours. C'est dans les mots que nous pensons. Le langage est la médiation de la pensée. Dans le contexte de la VAE, il s'agit de la pensée associée à chaque processus de travail attendu par le diplôme visé.

L'accompagnateur VAE doit aider le candidat à se préparer pour :

  • identifier les critères d'évaluation du jury .
  • Rédiger un texte (ou diaporama selon les organismes) de présentation convaincant.
  • Savoir se mettre à la place du jury pour anticiper les questions et construire grâce à la réminiscence et la mémorisation, une sorte de carte des chemins d'accès aux informations pertinentes stockées dans le cerveau.
    Autrement dit, reconstruire tous les aspects des processus de travail pour dégager les liens avec le diplôme. Construire une base de données de souvenirs.
  • Après ce travail préalable, savoir construire et restituer le storytelling de vos souvenirs dans un laps de temps court et savoir les positionner par rapport à chaque bloc de compétences du diplôme visé.
    Autrement dit, aider à profiter de chaque question du jury pour raconter en synthèse des acquis d'expérience en lien avec chaque pôle d'enseignement du diplôme.
  • Se prémunir contre les silences, les "je ne sais pas", les hésitations préoccupantes, la banalité des mots vides de sens, car trop usuels, exemple : gérer, faire, travailler,... qui révèlent une réflexion floue, l'impréparation, que l'on est pas du niveau requis par rapport à certaines unités d'enseignements comme la communication.
  • Savoir redonner le pouvoir aux mots pour exposer clairement vos pensées. Eviter les maladresses de langage qui trahissent des incompétences par rapport aux attendus du diplôme. Construire une base de données de mots-clés.
  • Eviter les biais cognitifs liés à des généralisations, à la décontextualisation.
  • Fournir des réponses synthétiques , ordonnées, pertinentes et complètes en une à deux minutes de temps de parole. Vous ne disposez que de très peu de temps pour convaincre. La synthèse est le travail le plus difficile.

Quel est le processus d'accompagnement à l'oral de validation VAE selon nous ?

arborescence

  • Si vous souhaitez bénéficier de notre accompagnement, faites votre demande à cette adresse.

  • 2. Objectifs et déroulement de l'entretien

    L'oral de validation, prouve d'abord au jury que vous êtes bien l'auteur de votre dossier ( test de sincérité) , ensuite vos capacités à intervenir face à un groupe, à vous présenter, à vous faire comprendre, à traiter les objections, à repérer les attentes. Apparaitront au jury la qualité de la préparation de vos entretiens professionnels, le soin apporté pour construire un argumentaire et vos compétences relationnelles . Comme votre dossier, un oral de validation est le miroir, dans le fond et la forme, de vos pratiques professionnelles. Tel vous serez face au jury, tel vous êtes en situation de travail. Le jour de l'oral, vous serez dans l'exercice de votre profession.

    L'oral de validation n'est pas une conversation familière. Vos capacités à verbaliser de façon habile, claire et concise (dans un temps très limité pour chaque question) seront mobilisées. Une communication orale difficile, floue, "à côté" met à jour des incompétences par rapport aux attendus du diplôme.

    Le jury demande d'approfondir la mise en relation du dossier avec le référentiel du diplôme visé. Les questions portent donc à la fois sur les attendus du diplôme et le dossier de validation. Il ne relance pas le candidat sur toutes les zones de flou. C'est au candidat à être explicite et synthétique, deux compétences majeures et complexes.

    En conséquence, la recherche de la rigueur, de la concision, de la cohérence et de la vraisemblance par la précision du langage est votre objectif. Il faut vous y entrainer.

    L'entretien n'est normalement ni une épreuve de contrôle des connaissances ni un oral d'examen ou de concours ( consultez la circulaire n° 2003-127 du 1 août 2003 ). Il y a des exceptions en fonction du niveau du diplôme visé. Au début de l'échange, vous disposez habituellement d'un temps de parole d'une durée variable pour vous présenter. Renseignez-vous sur sa durée.


    3. Prise de parole initiale. Présenter son parcours d'expérience

    Nous vous suggérons de suivre ce plan (pour les diplômes universitaires, nous proposons un plan plus précis après étude des écrits et du diplôme) :

    Repérez la ou le Président du jury.

    1. Présentez-vous (état civil et statut présent, ancienneté dans vos fonctions).
    2. Présentez votre parcours professionnel Explicitez la progression constante de vos responsabilités . Soyez succinct, car normalement le jury a déjà pris connaissance de votre dossier de validation.
    3. Rappelez succinctement votre niveau d'étude et vos formations continues.
    4. Présentez votre projet VAE, rappelez vos motivations . Donnez du sens à la démarche.

      2 à 3 minutes de temps de parole pour les points 1 à 4

    5. Rappelez les activités explicitées dans votre dossier de validation. Reliez-les systématiquement à chaque attendu du diplôme. C'est la partie principale de votre intervention, celle qui nécessite le plus d'investissement en temps.
      Pourquoi avoir choisi de décrire ces missions, ces d'activités plutôt que d'autres dans le dossier de validation ? En quoi montrent-elles que vous maitrisez les compétences et connaissances requises par chaque unité d'enseignement du diplôme ? En quoi sont-elles en étroite correspondance avec le niveau de complexité attendu ? Expliciter d'autres situations de travail était-il envisageable ? Si oui, lesquelles ? Pour révéler quoi ? Développez, c'est important.
      Si c'est la seconde fois que vous vous présentez devant le jury, dites en quoi vous avez progressé depuis votre première expérience et quelles erreurs vous avez corrigées.

      6 à 9 minutes de temps de parole pour le point 5

    6. Comment anticipez-vous, vous préparez-vous aux évolutions du métier ? Quelles évolutions ?
    7. (A partir du niveau bac+3) Quelles problématiques sont apparues lors de la rédaction de votre dossier ? Comment les avez-vous résolues ? Montrez une démarche intellectuelle assumée. Quels sont vos retours d'expérience ?
    8. Evoquez éventuellement votre attachement au métier et vos convictions.
    9. Remerciez le jury pour son attention.

    10. 3 à 4 minutes de temps de parole pour les points 6 à 9

    La présentation est un exercice limité dans le temps.


    La maitrise du temps est la contrainte essentielle : savoir exprimer beaucoup en un minimum de temps.

    Comptez généralement de 10 à 15 minutes de temps de parole (souvent davantage dès le niveau bac+4). Généralement, deux pages et demie à trois pages correspondent à cette durée (ou 10 à 15 diapositives pour un diaporama). Il est donc nécessaire de vous chronométrer lors de la phase d'appropriation du texte et il est préférable de le mémoriser.

    Ne vous perdez pas dans les détails, c'est-à-dire montrez votre compétence à distinguer le déterminant de l'accessoire.
    Relisez soigneusement le référentiel diplôme et votre dossier avant votre passage devant le jury de façon à être en mesure de relier sans hésitation les questions du jury aux pôles d'enseignement.

    En fin d'entretien, il est parfois nécessaire de conclure lorsque les questions du jury n'ont pas abordé certaines composantes très valorisantes de vos acquis. C'est à vous, candidat, de prendre l'initiative de la prise de parole finale (une ou deux minutes de temps de parole). Dites :
    Au cours de notre échange, je n'ai pas eu l'opportunité d'exprimer... quel projet révélateur ? Qui confirme quoi par rapport au diplôme ?


    4. Le jeu des questions et réponses - Conseils

    Après la phase de présentation initiale, le candidat répond aux questions du jury.

    Comment se préparer ?

    1 - Le recueil d'informations, 2 - l'appropriation où mémorisation, 3 - l'activation ou expression.

    Une bonne préparation passe par un travail de synthèse écrit, puis la mémorisation des arguments, faits majeurs et des données significatives et enfin la mise en scène.

    Le recueil préalable d'information est indispensable

    • Car les arguments ne sont pas immédiatement disponibles à la mémoire.
    • Pour garder la maitrise intellectuelle et émotionnelle des échanges. Savoir ce que l'on doit dire et ce que l'on doit taire. Se contenir.
    • Eviter les réponses approximatives, éloignées du diplôme, non structurées ou hasardeuses, signes de confusion, le hors sujet par rapport au diplôme (relisez les référentiels ou fiches de formation).
    • Repérer de qui va capter l'intérêt du jury (les situations exceptionnelles, l'enthousiasme pour le métier),
    • Maitriser l'influence du jury sur vous et de vous sur le jury.
    • Ne présupposez pas que le jury devinera tout ce qui sous-tend votre action (diagnostic, enjeux, objectifs par exemple, votre pensée associée aux actes). L'effort d'explicitation est un travail, il est nécessaire de s'y exercer. La mémoire comme la pensée s'optimise par la pratique c'est-à-dire le rodage du discours.
    • Réfléchissez aux considérations qui permettent d'approfondir et de justifier certains détails de votre dossier. Relisez votre dossier de validation.
    • Rédigez une synthèse de vos principaux processus de travail.
    • Dressez un tableau synthétique des connaissances et savoir-faire nécessaires à la bonne réalisation des missions qui vous sont confiées et faites-les correspondre avec les exigences du diplôme.
    • (Surtout au niveau universitaire) Pour animer votre présentation, renseignez-vous au préalable, si vous avez la possibilité de faire une projection type PowerPoint.
    • Faites circuler des documents, des supports illustrés (schémas, photographies...) pour faciliter les représentations de votre auditoire et maintenir l'attention. Ils doivent être très synthétiques. Le jury n'a souvent pas le temps de les étudier.
    • Dès le niveau licence, révisez les définitions de vos principaux outils de pensée, principes d'action, concepts et représentations abstraites. Vos capacités à définir seront éprouvées. Montrez que vos compétences se sont développées dans des contextes différents (décontextualisation et recontextualisation des acquis).
    • Plus le niveau du diplôme visé est élevé, plus vous serez testé sur les zones d'imprécision, de flou, les problématiques et sur l'évaluation des conséquences de vos actes. Anticipez les objections, explorer les avantages et les inconvénients.
    • Plus le niveau du diplôme visé est élevé, plus il faudra expliciter vos capacités à innover, concevoir, gérer les changements.
    • ENGAGEZ un dialogue avec le jury, ouvrez un débat (surtout à partir du niveau bac+5). Travaillez les points susceptibles de l'intéresser, il est loin de tout connaitre. Soignez votre interaction avec lui en insistant sur vos domaines d'expertises par exemple. Ainsi, vous maîtrisez et orientez l'entretien autant que possible et diminuez les risques de flottement. Ce n'est réalisable que si vous avez bien préparé l'entretien.

    La structuration des réponses, mise en scène et phrasé

    Face au jury, gardez toujours une attitude professionnelle. Vous n'êtes pas un étudiant, mais un professionnel portant la responsabilité. Vous savez décider. Le choix de votre vocabulaire se fait en conséquence.
    Avant de répondre au jury,

    • pour vous centrer sur la question posée, éventuellement notez par écrit le thème évoqué. Prenez trois au quatre secondes pour réfléchir à la façon de relier la question à chaque unité d'enseignement.
    • Faites attention au sujet des questions : de qui parle-t-on ? Si le sujet est indéfini, tâchez surtout de ne pas parler que de vous, mais de prendre en considération toutes les parties prenantes.
    • Il existe de nombreuses façons de structurer ses réponses, soigner la progression de votre discours, en voici trois. A chaque question "comment ?",
      soit explorez l'avant, le pendant et l'après de l'action (mind mapping des processus de travail, la cartographie d'une gestion de projet, ou la gestion de problème),
      soit répondez en structurant vos explications selon chaque point de vue défini par le diplôme (c'est-à-dire les pôles d'enseignement ou de la chaine de valeur de l'entreprise pour des diplômes supérieurs).
      Pour des diplômes de niveau bac+3 à bac+6, structurez vos réponses en fonction des indicateurs de responsabilité d'une matrice RACI. Téléchargez cet outil de synthèse.
      LA DÉMARCHE DEMANDE BEAUCOUP D'ENTRAINEMENT AVANT DE MAITRISER CETTE GYMNASTIQUE INTELLECTUELLE
    • N'hésitez pas à présenter des schémas (création d'images dans l'esprit de vos interlocuteurs).
    • Utilisez une terminologie professionnelle, en anticipant leur définition si l'on vous interroge. Evitez le franglais.
    • N'hésitez jamais à relancer le jury lorsque ses questions sont floues, trop larges, afin de délimiter le champ de la question. Les questions de ce type sont difficiles à aborder.
    • Tout au long de l'entretien focalisez-vous sur les éléments de langage employés par le jury (notamment les verbes). Cette focalisation sur les mots évitera de disperser votre concentration. Devenez une oreille ; la vue perturbe la concentration.

    Contextualisez vos réponses. Vos connaissances contextuelles intéressent le jury.

    • Illustrez vos réponses par des exemples vécus significatifs. Pour cela concevez par anticipation une sorte de base de données des principaux cas, principales problématiques révélatrices rencontrées (il s'agit de faire en sorte que le jury se reconnaisse dans l'évocation de situations vécues). Intéressez le jury en reliant vos réponses à des exemples vécus. Dites : "j'ai une expérience qui illustre ma réponse à votre question,..." Explicitez en 1 à 3 minutes et reliez au diplôme.
    • Entrainez-vous à dire avec le sourire, pour pallier l'ennui du jury et favoriser le lâcher-prise réducteur de stress.
    • Le travail de réminiscence préalable, leur sauvegarde par des écrits synthétiques, puis leur mémorisation aideront à garder en partie l'initiative des échanges. La problématique principale est d'acquérir la présence d'esprit pour relier ce travail préparatoire aux questions du jury. S'y entrainer est nécessaire à l'aide d'un questionnaire type.
    • Développer vos capacités à profiter des questions du jury pour exprimer vos acquis, problématiser vos situations de travail et relier l'ensemble aux attentes du diplôme sont les objectifs essentiels de notre accompagnement .

    On peut discerner deux niveaux de réponses aux questions du jury.


    La mauvaise approche :

    Réponse limitée à ce qui est demandé, sans approfondissement (10 à 15 secondes de temps de parole). Le candidat subit l'entretien, il informe peu, ne prend pas d'initiative. Si vous obligez le jury à vous relancer maintes fois pour obtenir une information, il pensera que vous ne savez pas informer en situation de travail. Un candidat qui n'apporte au jury que des réponses trop succinctes, anodines, incomplètes devra inévitablement traiter davantage de questions qu'un candidat qui saura comprendre et exploiter les attentes. Il démontrera qu'il ne prépare pas ses entretiens professionnels. C'est d'autant plus grave si le diplôme visé stipule de savoir intervenir face à des tiers.

    La bonne approche :

    Réponse en développant le thème abordé, dans les buts de faire émerger les relations entre le diplôme et les processus de travail, problématiques rencontrées et faire ressortir ce que vous avez appris (en 1à 3 minutes de temps de parole) :
    " Cette question pose le ou les problèmes suivants... Souhaitez-vous que j'approfondisse ce ou ces points ?".
    " Cette question est en lien avec les unités d'enseignement... (nommez-les)".
    Du point de vue de l'UE 1,..." Répondez. "Du point de vue de l'UE 2,..." Répondez, etc.
    Le candidat maitrise l'entretien. Il est convaincant, probant. Il a compris la logique de la VAE et il sait ce que veut dire placer sa hiérarchie en situation de décider .


    ATTENTION :
    Le jury adopte parfois une posture volontairement fermée dont voici quelques manifestations :
    - attitude fruste, sans savoir-vivre ni considération pour le candidat,
    - attitude critique, provocante,
    - tenir pour suspect le fait que vous soyez l'auteur de vos écrits,
    - des interventions fréquentes, hachant le développement de vos réponses, confisquant la parole et rompant le fil de vos idées.
    L'objectif poursuivi (discutable à notre avis) est de vous déstabiliser, de vous embarrasser. En allant au-delà, vous démontrerez vos capacités à contrôler la marche de votre pensée et à résister aux tentatives d'intimidation, preuves que vous vous comportez ainsi dans l'exercice de votre profession.

    En conséquence, entrainez-vous dans un environnement déstabilisateur à exprimer en une à deux minutes vos processus de travail, leurs objectifs, votre responsabilité à chaque étape et les relations avec le diplôme.



    5 - Se préparer à l'oral de validation - Notre prestation
    Accompagnement pour réussir son parcours VAE, VAP

    Notre préparation à l'entretien se fait sur la base de l'étude préalable du dossier de validation, du CV et du référentiel diplôme. Notre prestation est donc contextuelle et différenciée. A défaut, le service fourni n'est pas pertinent.

    Notre objectif est différent de celui du jury. Le rôle de ce dernier consiste à mettre en doute vos écrits. Le nôtre est de vous préparer à répondre aux objections et demandes de clarification en une minute, une minute et demie de temps de parole.

    Ne sous-estimez pas cet exercice de synthèse. Sans préparation, l'argumentaire ne peut être que lacunaire et déstructuré.

    Créer un questionnaire tenant compte du diplôme et de vos contextes pour s'entrainer à répondre de façon synthétique, probante et sans hésitation, est donc l' outil préalable indispensable.

    Schéma du processus d'accompagnement à l'oral de validation
    schema-jury

    En réponse à une demande écrite précise, un premier échange téléphonique est indispensable. Il est gratuit et détaille la prestation. Recensez toutes vos questions. Nous répondrons.

    Nous élaborons notre questionnaire principalement à partir de votre dossier de validation. Nous devons donc préalablement le lire.

    Il est fortement conseillé d'enregistrer l' accompagnateur pour ne perdre aucune information.

    Que pouvez-vous attendre de cet entretien individuel ?


    1. Une relecture pour correction de votre texte (ou powerPoint) de présentation. Préalablement, nous suggérons un plan pour le rédiger.
    2. Des conseils généraux pour ne pas subir l'entretien, portant sur le contrôle émotionnel et sur la conduite à adopter face à certaines postures déstabilisantes adoptées par jury.
    3. La mise en capacité de répondre en maitrisant le vocabulaire indispensable à l'expression des compétences (création d'une base de données de mots-clés et phrases-clés).
    4. La mise en capacité de répondre en construisant une base de données de souvenirs analysés et en maitrisant des méthodes de structuration des réponses.
      C'est-à-dire, l'entrainement à l'expression orale correcte, complète, concise, claire et cohérente (règle des 5C) de chaque étape des processus associés au diplôme visé, et à l'expression de vos responsabilités.
    5. Questionnement et relances correctives systématiques sur tout ce qui est implicite, pré-réfléchi, « à coté », dans votre dossier de validation et dans votre discours.
    6. Une aide à la verbalisation, afin d'éviter les hésitations préoccupantes, les ambiguïtés, développer l'esprit d'à-propos, contrôler ce qui doit être tu.
    7. Repérer, puis synthétiser l'expression des compétences clés à exprimer dès votre présentation. Votre assurance doit s'ancrer dans la précision du langage.
    8. L'éventuel relecture de votre travail écrit préparatoire à l'oral, (il est indispensable de comprendre que le passage préalable à l'expression écrite des arguments soutient l'oral).
    9. Recenser et analyser les problématiques rencontrées dans l'exercice de votre métier. Il s'agit d'illustrer vos arguments à partir d'exemple vécu et de les cadrer avec chaque attente du diplôme.
      La réduction du trac ne peut se faire que grâce à une construction sérieuse de l'argumentaire en amont du jour J.
    10. Dans un second temps, si le candidat en éprouve le besoin, un oral blanc complète ce travail préparatoire.

    6. Conclusion

    La durée de l'entretien est variable (sur quelques diplômes, il y a plusieurs entretiens). Elle dépend du niveau du diplôme et de la qualité de votre livret de validation ; comptez entre 30 minutes et une heure (parfois deux heures sur des certifications de haut niveau).

    A la fin de l'entretien, le jury peut délibérer immédiatement, mais le plus souvent, le résultat vous est communiqué au bout d'une à trois semaines. Il a trois possibilités :

    1. La validation totale. Vous obtenez un diplôme qui a la même valeur qu'un diplôme ou un titre obtenu à l'issue d'un parcours de formation. Aucun organisme sérieux d'accompagnement ne peut vous garantir une validation totale, les disparités d'évaluation des jurys sont importantes. Tous les diplômes et niveaux confondus, entre 40% et 45 % (hors abandons) des dossiers débouchent sur une validation totale.
    2. Dans certains cas, le jury exige un contrôle complémentaire (par exemple sous la forme d'une étude de cas pour les diplômes supérieurs). La validation totale dépendra du résultat de ce test.

    3. La validation partielle. Le jury ne valide qu'une partie du diplôme. Dans ce cas deux solutions sont possibles pour acquérir les connaissances manquantes : soit par un complément de formation avec passation des épreuves ou Unités d'Enseignement non obtenues, soit en complétant son expérience professionnelle. Un nouveau recours à la VAE est alors envisageable.
    4. Questions à poser :

      • Comment valider les Unités d'Enseignement manquantes ? Le CNAM et les universités peuvent proposer des études de cas pour compléter les lacunes.
      • Où valider les Unités d'Enseignement manquantes ? Auprès de qui se renseigner ?
      • Comment officialiser les Unités d'Enseignement validées ?
      • Quelle est la durée de validité des Unités d'Enseignement validées ?
      • Les Unités d'Enseignements acquises sont-elles transposables sur un autre diplôme similaire validable par VAE ?

    5. Le refus de validation. Le refus intégral est la décision la plus rare (10% à 20% des parcours selon les diplômes). Comment expliquer le refus alors que le candidat fut déclaré recevable sur la certification visée ?

    Les causes principales d'échec total sont :

    • La transmission d'informations erronées lors de la phase de recevabilité, en conséquence le candidat est recevable alors qu'il ne devrait pas l'être,
    • Une mauvaise orientation , le cas est fréquent. Le candidat est mal conseillé et le diplôme visé n'est pas un choix optimal.
    • Une mauvaise compréhension de la VAE. C'est habituel. Le candidat tente de valider un diplôme, pas un métier ou une fonction. Il s'est concentré sur "ce qu'il fait" et pas sur les besoins du jury.
    • Une mauvaise étude des attendus du diplôme visé. C'est aussi souvent le cas.
    • Un livret/dossier de validation explorant mal le parcours d'expérience, reliant mal les acquis au diplôme ou ne maitrisant pas les risques de mauvaises interprétations du lecteur. Le candidat a sous-estimé l'extrême importance du langage, de l'effort rédactionnel à produire. Il n'a pas su argumenter, n'a pas assez réfléchi les questions posées, a une trop faible conscience de la portée de ses actions. Bref, il n'a pas su convaincre le jury que le contenu de ses acquis et leur niveau de complexité correspondent à chaque attente du diplôme visé.
    • La suspicion de plagiat.
    • Un oral de validation mal préparé.
    • Un accompagnement superficiel, vecteur de risques pour les candidats.

    ATTENTION :
    Le jury est souverain et ses décisions sont irrévocables. Il peut rédiger un procès-verbal de sa délibération.

    En cas d'absence justifiée liée à un événement indépendant de la volonté du candidat, l'entretien est reporté et donne lieu à une nouvelle convocation.

    JURISPRUDENCE :
    (consultez la jurisprudence administrative ou Arianeweb )

    • Les délibérations des jurys VAE peuvent être contestées devant le tribunal administratif compétent. Cependant, les juges n'ont pas à se substituer au jury VAE qui reste souverain dans l'appréciation des compétences que les candidats ont su exprimer.
    • Le Conseil d'Etat confirme qu'il n'y a aucune obligation pour un jury de motiver ses décisions.
    • Les juges peuvent annuler la décision du jury si celui-ci ne respecte pas la réglementation de certains diplômes qui prévoit que les candidats ne doivent pas être interrogés sur les savoirs qui leur sont associés.
    • En cas de comportement répréhensible prouvé d'un des membres du jury comme un manque d'impartialité, les juges peuvent annuler les décisions.
    • Les juges peuvent annuler la délibération du jury du fait d'une composition irrégulière.
    • Seul le jury de validation des acquis de l'expérience peut se prononcer sur la faisabilité d'un parcours VAE.

    ATTENTION :
    La partie perdante ne peut pas obtenir le remboursement des frais. Elle pourra même être condamnée à rembourser tout ou partie des frais d'avocat de la partie adverse. Si une requête est abusive, le tribunal administratif peut infliger une amende.
    D'autre part, les délais de jugement sont importants (parfois plus de deux ans). Un délai à comparer avec la durée de vie de certaines Unités de Valeurs des diplômes : 3 ou 5 ans.


    7. Processus de validation des acquis de l'expérience
    Posture du jury

    Les membres du jury, tous avec des niveaux de formation homogènes, partagent normalement une connaissance globale du public concerné par le diplôme et une vision similaire de la branche d'activité, mais évaluer un dossier, résumant parfois toute une vie de travail, reste une gageure.

    Les représentants du monde professionnel et de l'enseignement éprouvent des difficultés à rapprocher des savoirs incomparables avec tout ou partie d'un diplôme. Pour certains d'entre eux, c'est un exercice inédit, déstabilisant qui remet en cause leur système de connaissances et d'évaluation. Un "risque jury" est donc à prendre en compte. Le faible niveau de leur questionnement en témoigne parfois. Certains d'entre eux ne valideraient pas forcément leur diplôme par VAE, raison supplémentaire pour se préparer sérieusement.

    Il n'est pas demandé aux professionnels membres du jury d'être titulaires du diplôme visé par le candidat.

    Le jury se doit d'être septique. Le livret de validation est un objet de connaissance douteux et nous constatons que sur certains diplômes parmi les plus demandés, les jurys deviennent de plus en plus exigeants probablement à cause des plagiats. L'oral est l'occasion de vous questionner pour tendre vers la plus grande certitude possible.

    L'approche du jury n'est pas modélisée. Elle est plus ou moins scolaire. C'est selon la nature du diplôme et l'expérience de la VAE de ses membres. Il est donc très important d'anticiper cet obstacle à la réussite en révisant les définitions des concepts liés au diplôme.

    Faute de temps (l'oral dure seulement 30 à 60 minutes) et de points de référence intangibles, comment repère-t-il et évaluent-ils les acquis du candidat ?
    Lisez aussi les grilles de lecture du jury

    1. Le jury accorde une importance particulière au niveau de formation initial, indicateur des compétences théoriques, pratiques et procédurales de base.
    2. L'historique du parcours d'expérience et l'ancienneté dans les fonctions occupées sont aussi des références importantes.
    3. Il conçoit normalement un questionnaire d'élucidation basé à la fois sur le dossier de validation et sur chaque attente du diplôme.
    4. Le jury détermine si le candidat sait écouter, respecter le champ des questions posées.
    5. La VAE est une autoévaluation faite par le candidat. Il en résulte une forte subjectivité. Le jury évalue cette autoévaluation. Votre capacité à mesurer votre niveau réel est un très bon indicateur pour le jury.
    6. Il est essentiel que le candidat soit le plus crédible et sincère possible en apportant les preuves de ce qu'il affirme. Le jury teste l’authenticité des écrits. Le moindre doute influence sa décision. Il est toujours en quête de preuves incontestables et d'indices révélateurs repérables lors de l'explicitation écrite et orale de ses activités. Lisez, comment explorer ses activités de manière convaincante pour le jury ?
    7. Le jury est en quête d'exemples vécus. Ce vécu doit permettre l'accès et le développement des connaissances recensées par le diplôme. Il est donc important de les décrire et d'expliciter le niveau de complexité et l'attitude professionnelle afférente.
      Toutes les compétences attendues non illustrées par un ou des exemples vécus sont considérées comme insuffisantes. Un dossier de validation purement théorique revient à confondre la VAE avec une formation. Un dossier de validation n'est pas un exposé théorique.
      C'est selon l'importance de ces lacunes repérées dans vos évocations que le jury validera totalement, partiellement ou pas du tout votre démarche.
    8. Il est relativement facile d'établir la réalité et le niveau des acquis techniques et des savoir-faire à valider, mais objectiver les acquis théoriques, cognitifs et sociaux des candidats est plus difficile. C'est la raison pour laquelle le candidat doit insister sur ses capacités à argumenter, à généraliser ou particulariser et à analyser (étude des raisonnements) lors de la rédaction de son dossier. Les concepts liés au "métier" doivent être clairement perceptibles.
      A l'oral, le jury s'appuie sur l'analyse du langage employé par le candidat pour déduire le niveau de compétence. Illustration : à la question, comment savez-vous que le résultat obtenu est bon ? Si le candidat répond : "je le sais, c'est tout", il ne place pas le jury en situation d'évaluation. Le jury déduira qu'en situation de travail, il est confus. Par contre s'il répond en donnant une description et une analyse du niveau requis d’un processus de travail, il témoigne de la conscience de son savoir.
    9. Souvent, faute de pouvoir faire émerger les compétences individuelles des compétences collectives, le candidat doit souligner et valoriser tout ce qui le fait sortir d’un rôle d’exécution.
      Il définira le périmètre de ses responsabilités . Plus il est large, plus le niveau du diplôme est élevé.
    10. Le jury est attentif aux capacités du candidat à repérer, exposer et expliquer les problèmes spécifiques du métier et ses méthodes pour les résoudre.
      N'hésitez pas à arguer en termes scientifiques ou techniques pour révéler vos capacités à explorer les domaines de savoir.
      Pour le candidat, il est donc crucial de faire émerger ces souvenirs, d'explorer les problèmes dans le temps et sous plusieurs dimensions et de faire des liens logiques entre elles.
      Voici quelques questions typiques que se posent les membres du jury
      "Compte tenu des informations transmises oralement et par écrit par le candidat à propos des acquis issus de ses expériences, des conditions dans lesquelles il réalise ses activités, de la façon dont il s’y prend et justifie ses choix, puis-je considérer qu’il agit en professionnel du niveau d’exigence attendu d’un titulaire de la certification visée ? "

      "Comment mesurer le niveau des connaissances à partir des expériences explicitées ?"
      "Quels critères d'évaluation dois-je identifier, privilégier ?"
      "Comment fonder un jugement d'ensemble solide ?"
      Répondre à ces questions n'est pas simple.
    11. Le jury veut savoir comment le candidat a acquis ses connaissances et compétences au fil du temps.
      Il est attentif au parcours de formation professionnelle continue, aux efforts d'autoformation du candidat, aux échanges inter et pluridisciplinaires, aux certifications et habilitations.

      Reste que certains métiers, aux compétences clairement identifiables, sont plus facilement validables que d'autres, mais plus le niveau est élevé plus l'explicitation des compétences cognitives doit être affinée.

    La VAE remet aussi en cause les jurys. Il a des limites interprétatives , car r epérer et évaluer les niveaux réels de compétence à la simple lecture d'un mémoire de validation, sont des exercices complexes ; rien à voir avec la correction d'un devoir sur table. Le candidat doit s'appliquer à faciliter la tâche du jury et chassant toutes les ambiguïtés. C'est une compétence attendue que normalement l'accompagnateur aide à développer. Lisez, Comment faire émerger les connaissances implicites des experts ? Nous souhaitons que votre jury prendra le temps d'étudier votre dossier pour concevoir un questionnaire pertinent. Nous savons que pour certains diplômes, ils ne le font pas.

    Dans ce cas, comment valider des acquis d'expérience et les relier à chaque composante d'un diplôme en seulement 30 minutes d'entretien ? La procédure perd de sa valeur !

    La prise de décision du jury est généralement consensuelle et assez rapide, un tour de force au regard des difficultés.



    8. Devenir membre du jury

    Si vous souhaitez devenir membre d'un jury VAE, il vous faudra :

    • Proposer par écrit votre candidature auprès des organismes en charge du diplôme visé par le candidat. Motivez votre demande.
    • Savoir évaluer les compétences et connaissances du candidat sur la base de l'étroite cohérence entre chaque attendu du diplôme visé et des écrits. Etre un professionnel du secteur concerné par le diplôme est requis.
    • Savoir concevoir un questionnaire et animer un entretien d'évaluation.
    • Savoir argumenter son évaluation pour délibérer avec les autres membres du jury.
    • Conformément à une charte déontologique, vous déciderez de l'attribution (totale ou partielle) ou du refus de validation.
      En cas de validation partielle, vous serez apte à expliciter des préconisations.
    • Les membres du jury comme toutes personnes dépositaires d'informations communiquées par le candidat à la VAE/VAP sont soumis aux dispositions des articles 226-13 et 226-14 du code pénal à propos du secret professionnel.

    • Lorsqu'un salarié est désigné pour participer à un jury d'examen ou de validation des acquis de l'expérience, l'employeur accorde une autorisation d'absence pour participer à ce jury. Art L3142-42 du Code du travail